Les mots se bousculent oui, j'aimerais tout dire, je sais pas par où commencer.

Au début, mon histoire n'était pas triste. Au contraire c'était une histoire d'un petit bonheur tranquille, stable, sain. L'histoire d'une petite famille qui se forme, grandit, traverse peu à peu les étapes de la vie.
Il y a eu la rencontre, quelques fréquentations, la demande en mariage qui a engendré d'interminables fiancailles, il y a eu des histoires pas banales aussi de familles reconstituées, des disputes, des déménagements. Il y a eu des promesses d'enfants adoptés (jamais réalisées), il y a eu une grossesse non désirée et avortée, puis une autre désirée cette fois. Il y a eu l'achat d'une 1ère maison, la réalisation de rêves matériels, avec piscine et jardin fleuri, le mariage en 98, puis la maladie de ma grand-maman qui a habité avec nous pendant 8 mois, puis la maladie de mon ex-mari. Entre-temsp j'ai effectué un retour au travail non satisfaisant, un retour aux études, puis un retour au travail plus conforme à mes désirs et aptitudes. On a acheté une nouvelle et immense maison, très belle, très chic. Très chère et très grande à entetenir et à déblayer la neige. Puis la maladie de mon ex s'est amplifiée, jusqu'à prendre toute la place, jusquà devenir le centre de mon univers. Nous circulions autour de ses envies, besoins, exigences.
Les enfants passaient...après. Les disputes étaient intenses, interminables, il y avait tellement de rancoeurs, tellement de rancunes. Et la charge était tellement lourde, tellement, tellement.
Le temps passait, je pleurais, la vie me pesait. Mais on ne laisse pas quelqu'un malade. Puis mon fils aîné a commencé à présenter des troubles de comportement. Que ça a été dur. 5 mois d'hospitalisation, pour une psychose schizophréniforme de type catatonique. Puis y a eu la séparation, le refus, comme une chat qui résiste de toutes ses pattes et ses griffes j'ai dû me battre bec et ongles pour retrouver ma liberté.
Vivre en hébergement chez un ami pendant 5 semaines, avec les 3 enfants, dont 1 en psychose.
Des frais d'avocat astronomiques, inutiles. Et mon ex, qui a disjoncté, certains moment j'ai eu peur, peur de lui, de ses menaces, de sa hargne. L'idée m'a même asticotée qu'il pourrait nous tuer.

Bref. j'en ai tellement à dire, tellement à raconter. Hé vouiii, les mots se bousculent.

Je vais aller les calmer ces mots indisciplinés, je reviendrai plus zennnnnn.